mardi 16 janvier 2018

L'immigration se poursuit en 2018...


Il n'y a pas de raison de changer d'habitudes, surtout lorsqu'elles sont bonnes. À chaque fois que nous faisons une commande chez notre dealer de boissons exotiques, nous tentons une ou deux cuvées nouvelles. 

Pour Bremerton, c'était par la force des choses, puisque Matilda plains n'était plus disponible pour l'instant. Nous avons poursuivi dans l'assemblage Syrah/cépages bordelais avec Tamblyn (comme ça se fait à Cabardès). 

Comme nous avions trouvé le Cabernet Franc de Tilia très sympa, nous nous somme dits "pourquoi pas tenter le Pinot gris ? "(oui, il y a des régions où les deux voisinent). 

Quant à Orzada de Odfjell, c'est simplement un changement de millésime. 



La robe est or pâle. Le nez est fin, sur des notes de poire, de melon, avec une touche de mousseron et de légère fumée, typiques du cépage. 

La bouche est  ronde, fraîche, croquante, avec une matière mûre à la chair gourmande.  C'est remarquablement frais/vif pour un Pinot gris. 

C'est d'ailleurs la vivacité qui domine dans la finale tonique, concentrée et épicée. 

Bon, ça reste un Pinot gris, hein! Ce qui est intéressant ici, c'est qu'il n'a pas de sucres qui traînent, et et qu'il a une sacrée fraîcheur, ce qui est plutôt rare pour ce cépage. 



La robe est grenat bien sombre, mais tout de même translucide. 

Le nez est un hymne au cassis sous toutes ces formes : feuille, bourgeon, baie, gelée, crème... avec des épices légèrement grillées en arrière-plan et une pointe de menthe. 

La bouche est élancée, fraîche, avec une matière mûre d'une impressionnante densité – mais au toucher velouté, sans dureté. 

La finale est puissante, mâchue, avec des tannins affirmés (mais civilisés), avec toujours un cassis omniprésent et des notes d'élevage noble. 

C'est déjà très bon, mais devrait se complexifier/bonifier dans les 5 ans à venir. Votre patience devrait être récompensée (cf le 2012 que certains ont dégusté il y a peu...). 


Australie Tamblyn 2012 (17.90 €)

La robe est pourpre sombre violacée, presque opaque. 

Le nez est fin et intense, sur les fruits noirs (cassis, sureau, cerise), le menthol, le Havane, le poivre et de nombreuses épices douces. 

La bouche est ample et harmonieuse, avec une matière douce, caressante, veloutée, qui vous emplit le palais. La fraîcheur (aromatique et structurelle) est impressionnante pour un vin australien. Il y a aussi une belle tension – sans la moindre rigidité – qui est certainement due au Cabernet Sauvignon. 

La finale monte encore le niveau d'un cran, avec une fraîcheur explosive – où le cassis côtoie la menthe et le tabac, puis les épices grillées. Aucune dureté. Que du bonheur qui persiste longuement. Miam !

Dans sa jeunesse, il est probable que ce vin devait être un brin "too much". Son vieillissement en bouteille lui a apporté une patine et a fondu l'élevage en chênes français et américains. On est maintenant sur un vin "à point" d'une intéressante complexité.  

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