jeudi 26 avril 2018

Oooh, Gabrielle (2) : les rouges


Je vous parlais hier des blancs produits par les Terrasses de Gabrielle. Voici les deux nouveaux rouges (nous avons été réapprovisionnés en Et moi, Wonderland et Un jour au cirque, mais ce sont les mêmes millésimes que précédemment). Deux monocépages aux extractions douces, peu (pour Ponpon) ou pas (pour Zero) sulfités. Les deux sont bouchés à vis (choix que devraient faire plus souvent les producteurs de vins "nature", car plus protecteurs contre l'oxygène). Il est donc conseillé de bien les aérer, voire les carafer, même s'ils ne sont ni réduits, ni perlants. Il faut juste les voir comme un type au départ discret, et qui devient tout de suite plus bavard dès que vous le mettez à l'aise. Ben là, c'est pareil. 




100 % Counoise

La robe est grenat très translucide (rare à ce point en Languedoc).

Le  nez, après une bonne aération, est très sympa, sur la tarte aux quetsches qui sort du four (noyaux inclus), avec des épices douces et même une légère touche florale (rose fanée). 

La bouche est ronde, ample, toute douce, avec une matière délicate, presque impalpable et une acidité arachnéenne qui étire élégamment l'ensemble. Même si l'aromatique diffère, on est dans l'esprit d'un Pinot noir bourguignon que d'un vin sudiste. 

La finale dévoile une fine mâche savoureuse, où l'on retrouve la quetsche et les épices. Ce n'est pas d'une longueur folle (euphémisme), mais ce n'est pas ce que l'on demande à ce type de vin glou-glou. On s'en ressert une gorgée, et puis voilà. 

Ce vin fait partie des rares rouges que l'on peut boire sans souci à l'apéro, même si vous repassez ensuite au vin blanc pour l'entrée. Il ne lui fera pas ombrage... 




100 % Cinsault 

La robe est entre le grenat sombre et le pourpre. 

Le nez, même après aération, n'est pas très causant (mise encore récente). On perçoit toutefois de la cerise (rouge et noire), une pointe de framboise, quelques épices. 

La bouche est ronde, charnue, veloutée, avec une matière qui gagne progressivement en densité. L'ensemble est frais et équilibré : on a du mal à imaginer que le bébé pèse 14 °. Le fruit  est présent, sans être envahissant. 

La finale est encore serrée (mise récente, disais-je) avec des tannins qui accrochent un peu le palais. Mais elle est digeste, finement épicée, sans la moindre sensation alcooleuse (mais où sont les 14 ° ?).  Quelques tranches de cochonnaille, et ça passe tout seul ! [pardon aux clients vegans]

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